Opérations Forestières

Nouvelles Nouvelles de l’industrie
Il faut un régime forestier « par » et « pour » les régions, estiment la FCCQ et le CIFQ

19 avril, 2023  par Fédération des Chambres de commerce du Québec


La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) interpellent le gouvernement du Québec à présenter sa vision d’ensemble de la gestion des forêts et à réviser le régime forestier actuel afin qu’il s’opère dans une approche axée sur le développement régional.

L’industrie forestière fait face à des enjeux d’approvisionnement et d’accès à la ressource qui pourraient entraîner des conséquences importantes sur l’économie du Québec dans les prochaines années. Le manque de planification et d’harmonisation entre les différents intervenants concernés freine la capacité des entreprises à développer leurs activités adéquatement alors que la prévisibilité du secteur est un facteur essentiel au développement. En soi, les entreprises forestières se doivent de savoir clairement et en avance où elles iront récolter le bois.

Présentement, la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier confère un véto à chaque partie prenante sans obligation de résultat global. Cette approche affecte directement l’industrie et les communautés qui en dépendent et compromet la récolte dans plusieurs secteurs. L’industrie forestière est pourtant un allié de premier plan dans la lutte aux changements climatiques, surtout dans la foulée du consensus entourant le remplacement des plastiques à usage uniques et l’utilisation de matériaux de construction moins polluants.

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« La planification à court, moyen et long terme est une étape indispensable pour tous les secteurs d’activités de notre économie. Nous ne pouvons espérer combler les besoins actuels et futurs du secteur forestier, alors que les différents objectifs gouvernementaux s’entremêlent et s’entrechoquent. Dans ce contexte, il est difficile pour l’industrie forestière de répondre correctement à la demande et c’est pourquoi, le gouvernement devrait présenter une vision globale claire et bénéfique aux régions québécoises », explique Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Pour la FCCQ et le CIFQ, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, devrait proposer un plan pour aménager adéquatement les forêts du Québec afin de donner de la prévisibilité à l’industrie et lui permettre de récolter et de valoriser le bois, et ainsi définir les territoires qui seront accessibles en amont. Le maintien des ressources nécessaires à la réalisation de travaux sylvicoles fait partie intégrante des facteurs qui permettront à l’industrie de planifier ses activités sur le long terme.

La conciliation du développement de l’industrie forestière avec la protection de la biodiversité passe par une approche de gestion forestière durable, certes, mais doit aussi prendre en compte les spécificités et besoins économiques de chaque région, impliquer les communautés locales et les groupes autochtones.

Un régime forestier pour les régions                                                           

Il faut aussi dès maintenant penser à modifier le régime forestier québécois, adopté initialement en 2013. Ce dernier, malgré les ajustements administratifs réalisés en 2022, ne livre pas la marchandise et ne peut assurer la pérennité de l’industrie. Le secteur représente plus de 130 000 emplois à travers le Québec, principalement en milieu rural. C’est pourquoi une régionalisation du régime serait la clé selon le CIFQ et la FCCQ.

Le développement économique de plusieurs régions dépend principalement du secteur forestier. Le poids de l’industrie dans l’emploi du secteur primaire et manufacturier dépasse les 30% au Saguenay-Lac-Saint-Jean, au Bas-St-Laurent, dans le Nord-du-Québec, sur la Côte-Nord, en Mauricie et en Outaouais. Le gouvernement peut et doit agir dès maintenant s’il veut avoir une industrie forestière forte au Québec, pour assurer la vitalité de nos régions et leur développement à long terme.

« En aménageant nos forêts, en les jardinant de façon durable et dans des endroits plus près des usines de transformation, de même qu’en planifiant mieux la récolte, le Québec maximiserait le plein potentiel de la ressource durable, verte et renouvelable dont il dispose. La foresterie québécoise doit se faire en partenariat avec les communautés régionales et au bénéfice de ces dernières », affirme pour sa part Jean-François Samray, président-directeur général du CIFQ.


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